Une très nombreuse assemblée s’est retrouvée au
lycée pour la traditionnelle réunion annuelle
des anciens du lycée Jean-Giraudoux, samedi
25 mars. C’est le chirurgien Bertrand
Cotillon, ancien interne des Hôpitaux de Paris,
bien connu des Castelroussins, qui a été choisi
pour présider la réunion et le banquet.
Tous
ont écouté avec grand intérêt ce chirurgien
parler de son parcours depuis sa sortie du lycée
et, surtout, de sa profession, la chirurgie
viscérale et bariatrique. L’assistance s’est
félicitée des actions entreprises déjà depuis
quelques années par l’Amicale. Il s’agit
principalement d’une aide individuelle à des
lycéens méritants, afin de leur permettre un
meilleur accès à l’enseignement supérieur, et
aussi de subventions dédiées au sport lycéen.
Pour
clore cette matinée, et avant le convivial
banquet, le proviseur, M. Nacu, a proposé
aux anciens une visite du lycée.
Ces
406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George
Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du
court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent
s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne
connaissait que des extraits, sont publiées ici intégralement pour la
première fois.
Plus de 260 correspondants - dont une cinquantaine de nouveaux - sont
représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey
d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène
Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline
Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers,
éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de
théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques,
fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de
l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai
1876, quelques jours avant sa mort.
Le
sociologue,
né au Poinçonnet, était l’un des plus grands spécialistes français du
Japon. Il est décédé, le 31 janvier 2023, à 76 ans.
Sur
le Japon, il était intarissable. Sur le Berry aussi. Sociologue
spécialiste du Japon, directeur de recherche émérite au CNRS,
Jean-François Sabouret s’est éteint, mardi 31 janvier, au Vietnam.
Né
au Poinçonnet le 28 juillet 1946, il passe son bac au lycée
Jean-Giraudoux de Châteauroux avant de partir à Poitiers, pour des
études de philosophie et sociologie. Son service militaire passé au
Maroc – « un pays à couper le souffle »,
soulignait-il –, il revient en France pour enseigner la philosophie.
Correspondant
au Japon pour Radio France
Il
arrive au Japon, comme lecteur de français, en 1974 « à
Sapporo, où on était dans la neige six mois par an », et y
crée un centre de langue française dès 1975. Puis il prépare une thèse
sur les minorités discriminées dans les régions de Kobé et Osaka, qu’il
soutient en 1981.
Après
un passage à la Maison franco-japonaise de Tokyo, il intègre le CNRS en
1986, dont il crée le bureau de représentation au Japon en 1990. Il
dirige ce bureau jusqu’en 1996 et exerce le rôle de correspondant au
Japon pour Radio France.
Durant
toute sa carrière, il n’a eu de cesse que de faire connaître la culture
nippone auprès du plus large public, que ce soit à travers ses
chroniques ou ses livres, essais et romans.
Même
après sa retraite, prise en 2013, il a poursuivi ce travail. En
mai 2016, il était à Châteauroux, dans
le cadre du festival du manga Yume no Japan. « Je
n’aurais
jamais pensé qu’un jour je discuterais du Japon à Châteauroux »,
confiait-il alors à notre journaliste.
Châteauroux.
L’architecte de 91 ans a vécu dans l’Indre pendant
l’Occupation. Le Grand Prix national d’architecture
(1980) tenait une conférence, vendredi.
Que
vous évoque Châteauroux ?« Très
bizarrement, mon destin d’architecte a été scellé à
Châteauroux. Jacques Barge, l’architecte du centre
social, avait fait aux élèves du lycée(Jean-Giraudoux
où a été scolarisé Paul Chemetov plusieurs années),
une conférence sur le métier d’architecte. Ça
m’avait plu. Puis, un orienteur professionnel avait
décidé que je devais être architecte. Et enfin, j’ai
eu la chance de trouver dans la bibliothèque de
Roger Cazala, dont le fils(Jean-François)était
mon condisciple et mon ami à l’école, les bouquins
de Le Corbusier. Je n’avais pas 15 ans. Ces
bouquins, dans l’atmosphère confinée et oppressante
de l’Occupation, c’était des paroles d’espoir sur
l’avenir…
Du
reste, à l’époque, un professeur m’avait donné un
devoir. Et je m’étais inspiré du ton de Le
Corbusier. Il m’avait dit : “ Vous ne
devriez pas écrire de telles choses par les temps
qui courent ”. »
Était-ce
un encouragement à l’autocensure ?« Ça
correspondait à l’atmosphère générale. Quand on voit
que Roger Cazala a été déporté. Et d’autres… »
Vous
vous intéressez beaucoup au temps. Pourquoi ?« D’abord,
j’ai parcouru un certain temps. Et je reviens dans
une ville qui, pour l’essentiel, est la même que
celle que j’ai connue, et qui n’est plus la même.
Quand vous intervenez en architecture, vous n’êtes
jamais le premier, ni le dernier.
L’architecture
s’affronte au temps, au lieu et à la mémoire. Chacun
a des images dans les yeux qu’il projette. Est-ce
que le Châteauroux de Depardieu est le même que le
mien, que le vôtre ? L’ensemble de ces touches
de Châteauroux forme un bouillon dans lequel
barbotent l’architecture et les architectes. »
Vous
avez fait vôtre une annotation de Louis XIV sur
les plans de Versailles, “ Il faudrait plus
d’enfance ”. Qu’est-ce que cela signifie pour
vous ?« Je trouve ça génial.
Renoir, Matisse et Picasso faisaient des dessins
d’enfants. Ils sont devenus peintres. Et ils gardent
leur capacité d’émerveillement devant le monde. Ils
peuvent nous montrer un autre monde possible. Cette
capacité d’enfance, la plupart d’entre nous la perd.
Je pense qu’un architecte doit la conserver, comme
tout inventeur. »
« Paul
Chemetov, être architecte », de Frédéric
Lenne. Arléa. 14 €.
Profil
Né
le6 septembre
1928, d’un couple d’intellectuels
russes,Paul
Chemetovet sa
famille quittent la capitale pourChâteaurouxpendant
l’Occupation. Il suit une partie de sa scolarité à
Jean-Giraudoux. Il y fréquente Jean-François
Cazala, Claude Moins et Jean Chatelut. En 1947, il
intègre l’École nationale supérieure des
Beaux-arts à Paris. Il est architecte depuis 1959.
> Dans
l’Indre,
Paul Chemetov a conçu, à Badecon-le-Pin, la Maison
Moins (1965), et à Saint-Benoît-du-Sault, le
collège Hervé-Faye (1986), l’ensemble d’habitation
« La Grande Ouche » (1986, partiellement
détruit en 2018), la gendarmerie (1989) et le
gymnase (2008-2009).
> On
lui doit aussi leministère
de l’Économie et des Finances, avec
Borja Huidobro (1981-1988), l’ambassadede
France à New Delhi (1982-1985), l’aménagement du
sous-sol desHalles(1985)
ou encore la réhabilitation de lagrande
galerie de l’évolutiondu
Muséum national d’histoire naturelle, avec Borja
Huidobro (1989-1994).
Sur la piste des origines
de personnalités locales
Publié le | Mis à jour
le
La Société généalogique du
Bas-Berry a recherché les origines d’une trentaine de
personnes de la région. Et monté une exposition autour
de George Sand.
La Société généalogique du
Bas-Berry (SGBB) s’est invitée à La Châtre, le
week-end dernier, en présence de trois anciens
présidents, dont Michel Gorge et Jacques Talon qui
ont vraiment fait décoller la généalogie dans le
département de l’Indre.
Pour l’occasion, les adhérents ont réalisé une très
belle exposition sur George Sand et ses amis. « Nous
avons débordé également sur certains contemporains
actuels, précise l’actuel président,
Christian Pineau. Nous n’avons cependant pas pu
faire tout à fait l’exposition que nous
souhaitions car nous n’étions pas assez nombreux,
mais nous avons tout de même pu réaliser
vingt-deux panneaux nouveaux qui sont venus
enrichir ceux déjà existants. » Une science exigeante A
travers eux, plus d’une trentaine de personnalités
locales ont été décryptées : Napoléon Orda,
Louise Borgia, André Mornet ou encore Lucien Pouget,
Marcel Dassault, Laurent Fignon et Serge Descout,
actuel président du conseil départemental, pour ne
citer qu’eux.
La Châtre et sa région possèdent un potentiel en
matière d’histoire et regorgent de nombreux
personnages intéressants pour faire des recherches
et essayer d’y retrouver les racines. La généalogie
est une science qui demande beaucoup de logique. « Autrefois,
lorsque l’on débutait la généalogie, on voulait
absolument trouver dans les ancêtres des gens de
sang bleu. Maintenant, nous savons que pour la
plupart nous sommes issus des gens de la terre,
sans que cela soit péjoratif. Désormais la
généalogie a complètement évolué, l’intérêt s’est
développé parce que nos enfants ne vivent plus
dans le département et dès ce moment-là, on a
besoin de se replonger dans nos racines. »
L’esprit de la SGBB est aussi de travailler de façon
pérenne avec les associations locales comme Les Amis
du Vieux La Châtre et avec les écoles, quand cela
est possible. C’est ainsi que les bénévoles sont
allés à la rencontre des élèves de trois classes de
l’école primaire Maurice Rollinat. Des panneaux qui
sont disponibles et ressortiront selon les besoins. Site Internet de
l’association : www.sgbasberry.sitew.org
Claude
Jamet entouré de Jacky Frady et de Jean-Louis Vergeade.
Les membres
de l’Association des anciens élèves du lycée Jean-Giraudoux ont tenu
leur assemblée générale.
L'Association
des anciens élèves du lycée Jean-Giraudoux, vieille de plus d'un siècle,
témoigne de son profond lien avec l'établissement. Ancien élève puis
professeur dans ces lieux, Max Viratelle confie : « Attaché au
cadre, attaché aux élèves, j'ai toujours trouvé ici une forme
d'humanité, une certaine spiritualité liée à la structure. On conserve
ici une façon d'enseigner spécifique. »
Réunis autour
de Claude Jamet, président de l'amicale, les anciens élèves du lycée se
sont retrouvés en assemblée générale, la semaine dernière. « Nous
tenons à participer au développement du lycée, précise Jacky
Frady, secrétaire. Nous désirons œuvrer pour sa notoriété. Nous
organisons aussi des rassemblements festifs, mais charge à nous de
dynamiser encore notre association. Nous réfléchissons sur les moyens
de la faire évoluer. »
Bernard Lanchais, créateur de jeux, fut chargé d'animer la rencontre.
A l'issue de la réunion, une gerbe a été déposée à la plaque du
souvenir, sous les arcades de la cour d'honneur, une façon de pérenniser
la mémoire des anciens.
Jacky FRADY
assure le secrétariat général de l'association.
L'association
des Anciens Elèves du Lycée Jean-Giraudoux (« Jean-Gi ») a
tenu son assemblée générale samedi dernier, dans les locaux du Lycée.
Au
cours de cette dernière année, Paul DUPUIS, secrétaire, et Roger MACé, trésorier, ont mis fin à
leurs fonctions respectives au sein de l'association, « pour
des raisons de santé », précise Jacky FRADY, qui a accepté
d'assurer le secrétariat général.
Cet
ancien élève propose une modification des statuts de l'association,
afin que puisse devenir membre « tout ancien élève de toute
génération, quelle que soit la durée passée au lycée, tout
professeur et ancien professeur, toute personne appartenant ou ayant
appartenu au personnel d'encadrement ou de surveillance, tout agent
professionnel ou personnel d'administration, tout parent d’ancien
membre de l'amicale, tout parent d'ancien élève, toute personne
ayant eu des activités particulièrement bénéfiques pour
l’établissement ou les élèves… ».
Danièle
VICENTE, Proviseur du lycée, a tenu à saluer Jacques GRESLIER,
Conservateur du musée du lycée. « Il nous a malheureusement
présenté sa démission. Il entretenait le musée, l'enrichissait,
répondait à toutes nos demandes de visites. Il va manquer à l'équipe
pédagogique du lycée. »
Un
titulaire à l'Académie de Médecine
Le
groupe parisien des anciens élèves a également tenu à faire passer un
fait marquant : Bernard NORDLINGER, ancien élève de l'établissement et
spécialiste de la chirurgie digestive, a été élu, l'an dernier, membre
titulaire de l'Académie de Médecine.
Jean-Charles
Bourrier, président de la Société de la Légion d'honneur, a remis la
médaille de l'ONM à Bernard Lanchais, en présence de nombreux invités.
Le fondateur
des Ateliers Bernard Lanchais, de Châteauroux, a été promu dans
l’ordre national du Mérite, samedi. Une vie consacrée à l’innovation.
Papy, on est
très fier de toi !
Manon, la petite-fille de Bernard Lanchais, a apporté cette touche
émouvante et enfantine à la carrière de son grand-père qui, lui-même, a
toujours gardé une âme d'enfant. Bernard Lanchais, c'est le Monsieur
Jouet du département, avec une renommée qui s'étend au-delà des
frontières : onze Grands Prix du jouet, quatre labels de l'Observateur
du design et autant de trophées nationaux et internationaux. « A
mi-chemin entre l'artiste et l'industriel, vous avez aussi occupé les
fonctions de président de l'Union française des designers industriels
pour la région Centre, Auvergne et Limousin », dit de lui le
général Bourrier.
Deux
millions de jouets par an
Devant un
parterre de chefs d'entreprises et de personnalités, rassemblés dans le
Café Équinoxe, samedi soir, Jean-Charles Bourrier, président de la
Société des membres de la Légion d'honneur, a promu au grade d'officier
dans l'ordre national du Mérite, Bernard Lanchais, aujourd'hui président
de BerryLab 36, installé à HEI Campus Centre.Le parcours de ce
Castelroussin de 65 ans, né rue de la Gare, ne tiendrait pas en six
volumes. C'est en 1967 qu'il intègre l'école des Beaux-Arts de
Bourges puis l'école Camondo de Paris, où il présente sa première thèse
sur les jeux du monde. En 1971, il intègre le groupe Hachette,
modestement : « Je me suis présenté avec un jeu qui ne valait
pas grand-chose, c'était un jeu pour découvrir les vitraux de la
cathédrale de Chartres ». Plus tard, il fonde les Ateliers
Bernard Lanchais (Studios ABL), à Châteauroux : « Quand j'ai
commencé ce métier, il y a quarante-cinq ans, il n'existait pas… ».
Le designer s'adapte aux technologies du numérique et au marché.
Toujours à la pointe « avec le souci de développer l'éveil, la
motricité et la créativité de l'enfant », rappelle le
général. Une cinquantaine de produits sortent chaque année des Studios
ABL, pour les plus grandes marques dont Disney, avec près de deux
millions de jouets vendus par an. « En 2012, vous avez un
nouveau concept, un jouet biodégradable à base d'amidon végétal et il
y a aussi votre collaboration avec Gérard Coulon, historien, pour un
jeu de société dédié au Berry ». Bernard Lanchais, il est comme
ça. Il ne s'arrête jamais. Son épouse, Françoise, non plus. Elle l'a
suivi dans tous les Salons, de Tokyo à Hongkong en passant par New York
ou Hambourg.