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DECES
D'UN ANCIEN DU LYCEE JEAN-FRANCOIS SABOURET
Le
sociologue,
né au Poinçonnet, était l’un des plus grands spécialistes français du
Japon. Il est décédé, le 31 janvier 2023, à 76 ans.
Sur
le Japon, il était intarissable. Sur le Berry aussi. Sociologue
spécialiste du Japon, directeur de recherche émérite au CNRS,
Jean-François Sabouret s’est éteint, mardi 31 janvier, au Vietnam.
Né
au Poinçonnet le 28 juillet 1946, il passe son bac au lycée
Jean-Giraudoux de Châteauroux avant de partir à Poitiers, pour des
études de philosophie et sociologie. Son service militaire passé au
Maroc – « un pays à couper le souffle »,
soulignait-il –, il revient en France pour enseigner la philosophie.
Correspondant
au Japon pour Radio France Il
arrive au Japon, comme lecteur de français, en 1974 « à
Sapporo, où on était dans la neige six mois par an », et y
crée un centre de langue française dès 1975. Puis il prépare une thèse
sur les minorités discriminées dans les régions de Kobé et Osaka, qu’il
soutient en 1981. Après
un passage à la Maison franco-japonaise de Tokyo, il intègre le CNRS en
1986, dont il crée le bureau de représentation au Japon en 1990. Il
dirige ce bureau jusqu’en 1996 et exerce le rôle de correspondant au
Japon pour Radio France. Régulièrement
invité par la suite sur les ondes de Radio France, il a fait une
dernière intervention, en duplex du Vietnam, date du 30 janvier
2023, sur France Culture, pour l’émission
de Cultures monde intitulée « Japon :
travail à perpétuité ».
Durant
toute sa carrière, il n’a eu de cesse que de faire connaître la culture
nippone auprès du plus large public, que ce soit à travers ses
chroniques ou ses livres, essais et romans. Même
après sa retraite, prise en 2013, il a poursuivi ce travail. En
mai 2016, il était à Châteauroux, dans
le cadre du festival du manga Yume no Japan. « Je
n’aurais
jamais pensé qu’un jour je discuterais du Japon à Châteauroux »,
confiait-il alors à notre journaliste.
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Bernard
Lanchais a rêvé les plus beaux jouets 04/05/2016
05:41
Jean-Charles
Bourrier, président de la Société de la Légion d'honneur, a remis la
médaille de l'ONM à Bernard Lanchais, en présence de nombreux invités.
Le fondateur
des Ateliers Bernard Lanchais, de Châteauroux, a été promu dans
l’ordre national du Mérite, samedi. Une vie consacrée à l’innovation.
Papy, on est
très fier de toi !
Manon, la petite-fille de Bernard Lanchais, a apporté cette touche
émouvante et enfantine à la carrière de son grand-père qui, lui-même, a
toujours gardé une âme d'enfant. Bernard Lanchais, c'est le Monsieur
Jouet du département, avec une renommée qui s'étend au-delà des
frontières : onze Grands Prix du jouet, quatre labels de l'Observateur
du design et autant de trophées nationaux et internationaux. « A
mi-chemin entre l'artiste et l'industriel, vous avez aussi occupé les
fonctions de président de l'Union française des designers industriels
pour la région Centre, Auvergne et Limousin », dit de lui le
général Bourrier. Deux
millions de jouets par an
Devant un
parterre de chefs d'entreprises et de personnalités, rassemblés dans le
Café Équinoxe, samedi soir, Jean-Charles Bourrier, président de la
Société des membres de la Légion d'honneur, a promu au grade d'officier
dans l'ordre national du Mérite, Bernard Lanchais, aujourd'hui président
de BerryLab 36, installé à HEI Campus Centre.Le parcours de ce
Castelroussin de 65 ans, né rue de la Gare, ne tiendrait pas en six
volumes. C'est en 1967 qu'il intègre l'école des Beaux-Arts de
Bourges puis l'école Camondo de Paris, où il présente sa première thèse
sur les jeux du monde. En 1971, il intègre le groupe Hachette,
modestement : « Je me suis présenté avec un jeu qui ne valait
pas grand-chose, c'était un jeu pour découvrir les vitraux de la
cathédrale de Chartres ». Plus tard, il fonde les Ateliers
Bernard Lanchais (Studios ABL), à Châteauroux : « Quand j'ai
commencé ce métier, il y a quarante-cinq ans, il n'existait pas… ».
Le designer s'adapte aux technologies du numérique et au marché.
Toujours à la pointe « avec le souci de développer l'éveil, la
motricité et la créativité de l'enfant », rappelle le
général. Une cinquantaine de produits sortent chaque année des Studios
ABL, pour les plus grandes marques dont Disney, avec près de deux
millions de jouets vendus par an. « En 2012, vous avez un
nouveau concept, un jouet biodégradable à base d'amidon végétal et il
y a aussi votre collaboration avec Gérard Coulon, historien, pour un
jeu de société dédié au Berry ». Bernard Lanchais, il est comme
ça. Il ne s'arrête jamais. Son épouse, Françoise, non plus. Elle l'a
suivi dans tous les Salons, de Tokyo à Hongkong en passant par New York
ou Hambourg. Jacky Courtin jacky.courtin@nrco.fr